Travaillons-nous uniquement que pour l'argent ?...
- Nathalie PRESSOIR
- 26 avr. 2023
- 3 min de lecture

Savez-vous qu'en réalité pour la majorité des français le bonheur au travail repose sur 3 éléments-clés ?
La passion pour son métier
Le sentiment d’être utile à la société
Le sentiment de reconnaissance, notamment par sa hiérarchie
Une enquête française, auprès des cadres, fait apparaître que la rémunération n’arrive qu’en 7ème position des sources de motivations au travail, loin derrière les relations humaines et l’intérêt de l’activité.
Il est cependant reconnu qu'un bon salaire de base augmente la motivation intrinsèque, et que les primes la diminue.
L’exemple des commerciaux avec un système de prime à la performance adresse en fait au salarié un message comme celui-ci :
« Nous pensons que vous êtes surtout motivé par l’argent, aussi nous vous offrirons une prime si vous êtes performants »
Ceci a un effet dévastateur sur la motivation intrinsèque. Pourquoi ?
Il faut d'abord examiner les formes de motivation au travail. Il existe 2 formes de motivation :
o Intrinsèquement : intérêt dans l’action elle-même
o Extrinsèquement : intérêt sur le résultat obtenu à la suite de l’action (salaire, primes, avantages divers)
La motivation intrinsèque est plus profonde et plus durable.
La nuance sur les avantages financiers qui peuvent stimuler la motivation intrinsèque dépend de l’intention attribué au supérieur hiérarchique qui les fournit ; si c'est par intérêt, cela diminue cette motivation et si cette démarche est sincère de reconnaissance cela augmentera la motivation intrinsèque.
Conclusion : il y a plus de motivation intrinsèque quand l’activité permet de satisfaire les besoins psychologiques fondamentaux, et en particulier les besoins :
- d’autonomie,
- de compétence
- et de relations humaines ;
Egalement le sens, l’utilité sociale et de cohérence avec des valeurs personnelles.
A la question : Continueriez-vous à travailler si vous gagniez au loto ?...
La plupart des personnes qui gagnent des sommes importantes à la loterie continuent leur activité professionnelle ou en profitent pour en exercer une autre. Ceux qui choisissent de s’arrêter de travailler sont généralement proches de la retraite.
En fait, du moment que le travail est raisonnablement exigeant et épanouissant, la plupart des gagnants conservent leur emploi, quels que soient leur statut socio-économique, leur niveau d'études et de revenu.
Nous sommes donc généralement surtout motivés par le travail et son utilité sociale, tout en croyant que les autres sont surtout motivés par l’argent.
Et vous, qu'est-ce qui vous motive dans votre travail ?
En cette période de changement profond du monde du travail, souhaitez-vous faire une "pause" pour faire un point sur votre carrière et réfléchir à une reconversion professionnelle?
C’est important de se poser les bonnes questions en amont, car la reconversion professionnelle induit du temps et des ressources. Il faut passer par une démarche d’accompagnement de type bilan de compétences. Cela permet de se poser des questions clés, comme par exemple :
Quel est mon besoin d’autonomie ?
L’individu décide volontairement de son action, se sent en cohérence avec elle et l’assume pleinement. La présence de contraintes extérieures n’interdit pas nécessairement l’autonomie ; par exemple, on peut consentir à s’arrêter à un STOP sans rien perdre de son autonomie.
Aussi l’autonomie est très différente de l’individualisme : la 1ère exprime le fait d’agir en exerçant sa volonté et son libre choix, tandis que le 2ème signifie qu’un individu fonctionne seul, sans compter sur les autres. Ainsi, l’on peut à la fois agir de façon autonome et entretenir des relations enrichissantes avec les autres.
Quel est mon besoin de compétence ?
La personne produit des effets qu’elle souhaite, ce qui stimule sa curiosité, son goût d’explorer et de relever des défis.
Quel est mon besoin de relations ?
La personne se sent proche d’autres individus qui comptent à ses yeux, elle est attentive à autrui et éprouver un sentiment d’appartenance à la fois vis-à-vis de ses proches, mais aussi au sein de groupes plus larges. Ce besoin constitue une fin en lui-même ; il est indépendant des avantages que l’on peut retirer de ces relations (économiques, de statut, etc.)
Un conseil, prenez du temps pour vous et faites-vous accompagner dans votre réflexion sur une reconversion professionnelle afin de faire un choix éclairé mais surtout qui vous corresponde.

Nathalie PRESSOIR
Coach professionnelle certifiée
Consultante en Bilan de compétences et gestion des ressources humaines
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